Etat d'avancement
Etat d'avancement en juin 2012
L’action 1.1 est réalisée. Le rapport d’état des lieux a été présenté à l’occasion du comité scientifique du 04/06/2010 et validé par les experts.
Concernant l’action 1.2, le groupe d’expert a été recentré sur un fonctionnement de type comité scientifique de portée nationale ayant un rôle de conseil consultatif destiné à optimiser et à rendre plus efficaces les actions du projet.
Le modèle SEMEAU est en cours de finalisation. Sur le site de Volvic, le fonctionnement hydrogéologique du système a été étudié de manière détaillée (étude hydrodynamique, hydrochimique, hydro-climatologique). Le modèle SEMEAU quantitatif est constitué par le couplage de 5 modules :
- Module forêt : Bilan hydrique de la couverture de surface, en prenant en compte le rôle spécifique joué par la forêt en termes de potentiel évapotranspiration et de stock mobilisable dans le sol. L’ETP forêt varie notamment en fonction du LAI (surface foliaire)
- Modsur 1 : écoulements de surface
- Nonsat : transfert des eaux dans la zone non saturée (i.e. de la surface vers la nappe - zone saturée)
- Modsur 2 : écoulement en zone non saturé sur le socle recouvert par des formations volcaniques en direction des cœurs de paléovallées saturées en eau
- Newsam : écoulement dans la zone saturée des cœurs de paléovallées
Le modèle a également été adapté pour réalisé le transport d’élément conservatif (par exemple le chlorure). Même s’il est présent à de très faibles teneurs sur le site de Volvic, le chlorure (Cl-) est un élément conservatif qui trace de manière efficace les flux naturels d’eau et ce de manière indépendante par rapport aux flux d’eau eux-mêmes. En outre, le Cl- est mesurable avec une bonne précision et de nombreuses données sont disponibles à Volvic au sein des différents compartiments de l’hydrosystème (pluie, eaux de surface, eaux souterraines, sources). La simulation de ce paramètre constitue donc un excellent moyen de validation de la calibration du modèle hydrodynamique.
Le modèle chlorure a été adapté pour simuler aussi le transport des isotopes de la molécule d’eau. L’adaptation est terminée, reste à réaliser la simulation du transport. Si ce paramètre présente une sensibilité suffisante (de dernières analyses sont en cours de réalisation afin de disposer d’une droite des teneurs en O18 en fonction de l’altitude), il devrait permettre de valider les gradients de pluviométrie efficace intégrés au modèle, gradients qui dépendent d’une part du gradient pluviométrique et d’autre part du gradient d’ETP.
Ce modèle sera aussi utilisé pour simuler de manière simple (en considérant un transfert conservatif) des flux de nitrates théoriques, notamment afin d’apprécier l’impact de coupes rases (sur la base de flux sous-racinaires issus de la bibliographie ; travail de synthèse bibliographique en cours dans le cadre du stage de Master 2 en cours).
L’étude sur la prospective climatique (action 2.2.) est en cours. A date, le Centre de Géosciences est en train d’établir des scénarios et de construire les jeux de données associés. L’étude sur les références d’impacts potentiels liés aux pratiques forestières et élaboration d’un protocole de recommandation pour optimiser le rôle protecteur de la forêt a fait l’objet d’un document technique provisoire transmis au chef de projet Volvic en janvier 2012.
Concernant la préparation de l’utilisation de la méthode SEMEAU par la ville de Saint-Etienne, l’étude sur la proposition d’un programme de mesure a été restitué en comité de pilotage et comité scientifique du 18/10/11. La commande pour la réalisation du rapport sur l’applicabilité de la méthode et la contribution au programme de mesures est en cours de formalisation.
Le SITHERE a testé la possibilité d’utiliser la méthodologie SEMEAU sur le site de Vals les Bains (action 2.5.) en réalisant un essai de modélisation du bassin d’alimentation des eaux de Vals, ainsi qu’une analyse de l’applicabilité de la méthodologie SEMEAU au contexte Valsois.
Sur Volvic, le volet forestier (action 3.1) a été attribué à un groupement de prestataires (Office National des Forêts (mandataire), Centre Régional de la Propriété Forestière, Centre National de la Propriété Forestière, Ligue de Protection des Oiseaux, Conservatoire des Espaces et Paysages d’Auvergne et association en charge de la certification PEFC en Auvergne) en mars 2010. A la lumière des résultats obtenus dans le cadre de la modélisation (impact significatif de l’augmentation du couvert forestier sur la ressource en eau), l’animation d’un séminaire d’optimisation de ces scénarios a été commandé au groupement Ekolog-Acteon. Il a réuni, le 21 juin 2012, SAEME, SEV, CRPF, ONF, DREAL et représentants du CEPIV. L’objectif est d’identifier, dans le cadre du scénario 2, des modes de sylviculture les moins consommateurs d’eau pluviale possible et de simuler ensuite ces scénarios au moyen de l’outil SEMEAU. Les élus ont été sensibilisés par l’ONF sur les enjeux de mettre en place une gestion groupée de leur forêt. Le projet va déboucher sur le regroupement des forêts sectionnales de l’impluvium au sein du SMGF de manière à pouvoir mettre en œuvre une gestion cohérente de la forêt publique (23% des surfaces). Le CEPIV s’est réuni le 29/09/11 et a sélectionné un des scénarios proposé et valide les propositions d’animation auprès des propriétaires privés et la mise en place d’un SMGF public.
Le volet agricole a été confié à la Chambre d’agriculture du Puy de Dôme en décembre 2010.
Les travaux sont en cours et portent notamment sur la gestion des effluents d’élevage (flux concentrés). Ces données, complémentaires aux autres sources disponibles (flux diffus liés d’une part au pacage des animaux et d’autre part aux épandages d’engrais et de fumure) seront notamment importantes pour l’évaluation des flux de nitrates liés aux activités agricoles et pour la programmation d’actions CEPIV de réduction des sources ponctuelles (stockages à proximité des sièges d’exploitation).
L’action 3.2 prévoit sur St Etienne la définition et l’application d’une stratégie de piégeage du Phosphore sur le bassin versant du Furan. La phase d’application sera amenée à titre démonstratif. Le contenu de cette action a été révisé et prévoit désormais :
· Sur le volet urbain : mettre en place un dispositif pilote de traitement tertiaire des eaux usées en milieu forestier (la faisabilité de ce dispositif devra faire l’objet d’une étude de faisabilité technique et règlementaire et de pré-dimensionnement incluant la définition d’un protocole de suivi) ;
· Sur le volet agricole : réaliser un diagnostic d’une ou plusieurs exploitation(s) agricole(s) sur la gestion des effluents et la protection des zones humides et définir un plan d’action opérationnel de réduction des émissions de phosphore en contexte agricole (le cas échéant, procéder à la mise en œuvre de certaines prescriptions du plan d’action).
L’action 3.3 menée sur Vals est sub-terminée excepté la rédaction du rapport final.
Elle a comporté deux volets :
- Travaux portant sur le traitement de la végétation et la réhabilitation du patrimoine hydraulique,
- Travaux de réhabilitation du système de récupération des eaux pluviales du mas de Fargeon.
Acteon Environnement a été recruté pour réaliser l’étude économétrique (action 4.1).
Concernat l’action 4.3, le recrutement du consortium ONF, CRPF, CEPA, PEFC, LPO a été réalisé.
Une enquête a été diffusée par courrier auprès des 1150 propriétaires privés de l’impluvium. Le retour des questionnaires est excellent, avec un taux de réponse de 21.5%. Concernant la forêt publique, l’ONF a tenu, en décembre 2010, des réunions avec chacune des communes de l’impluvium.
Le CEPIV réuni le 29/09/11, s’est positionné sur une stratégie forestière en privilégiant un des scénarios de gestion. Il a validé les propositions d’animation auprès des propriétaires privées et la mise en place d’un SMGF public. Une première réunion publique a été réalisée pour présenter les différents scénarios de gestion forestière le 2 décembre 2011. Elle a rassemblé plus de 110 personnes.
Une valise pédagogique a été créée et des sessions de sensibilisation et d’échange ont été réalisées avec les acteurs locaux et le public sur l’impact des pratiques agricoles et forestières sur l’eau. L’action 4.4, en se précisant, s’est enrichie avec la création, en supplément, d’un espace pédagogique sur le site de Fargeon.
Sur l’aspect communication (action 5.1), Le plan de communication du projet a été établi. L’installation des panneaux d’information sur les 3 sites a été réalisée. Le logo du projet, le bandeau et le visuel filtration ont été mis en place. Le site internet (www.life-semeau.eu) a été officiellement ouvert, dans sa version définitive, le 31 mars 2010 et fait l’objet d’une mise à jour continue par les différents chefs de projet (actualités, avancement du projet, mise en ligne de documents, comptes rendus). La version en anglais du site web est opérationnelle depuis le mois d'août 2010. Comme demandé par la commission, les pages "Résultats" et "contacts" ont été créées dans les deux langues dans la rubrique « Le projet LIFE SEMEAU ». Une page web de présentation du programme a également été ouverte sur le site www.onf.fr
Etat d'avancement en juin 2011
Le management technique du projet est pleinement opérationnel. Les comités de pilotages locaux (Volvic, Vals, Saint-Etienne), le comité de pilotage plénier et le comité scientifique se sont tous réunis à une fréquence de 6 mois depuis le début du projet. Après l’ouverture du site en juillet 2009, la version complète du site Internet est disponible dans sa version définitive depuis mars 2010. Les identifiants visuels ont été finalisés en juin 2010 et les fiches de présentation en octobre (action 5.1.). Les indicateurs spécifiques de monitoring (action 6.2.) sont en place.
Le chef de projet modélisation recruté par la SEV est entré en fonction le 1er octobre 2009, ce qui a permis de finaliser l’action 1.1. (rapport d’état des lieux) et d’avancer significativement sur la construction du modèle mathématique (action 2.1.), en partenariat avec l’Ecole des Mines de Paris. Le modèle quantitatif eaux de surface - eaux souterraines a été développé sur la base des données recueillies sur Volvic et est en cours de calage sur la période 2000 - 2010. La phase à venir sera la recherche d’un calage sur l’ensemble de la chronique disponible (1970-2010), qui intègre potentiellement des changements climatiques ou anthropiques. Des dispositifs d’acquisition de données complémentaires (quantité, qualité, ces dernières notamment dans la perspective de la modélisation de certains paramètres physico-chimiques) ont été installés sur le bassin versant de Volvic dès début 2010 et font l’objet de suivis réguliers. Ces données ainsi que les données disponibles antérieurement font l’objet d’« ateliers spécifiques » d’interprétation qui permettent de parfaire la connaissance de la structure et du fonctionnement de l’impluvium. Ainsi, un modèle géologique haute résolution de l’impluvium a été élaboré ; sur cette base, une publication scientifique a été soumise à un journal international en avril 2011.
Sur Volvic, les actions 2.2., 3.1., et 4.3. ont été lancées conformément au programme initial avec le recrutement des prestataires au premier trimestre 2010. L’état des lieux de la forêt sur l’impluvium est en cours d’achèvement, ce qui a notamment permis de montrer l’augmentation des surfaces boisées au cours des dernières années. Le schéma de desserte forestière et en cours d’élaboration et les réflexions portent actuellement sur les modalités pratiques d’animation de la propriété forestière privée. Un appel d’offres conjoint à Volvic et à Saint-Etienne est en cours d’élaboration sur le volet économique du projet (attribution prévue en septembre 2011).
Les panneaux d’information sur site ont été apposés en décembre 2010. La plaquette d’information du projet est disponible au chalet d’accueil de Volvic, qui reçoit plus de 80.000 visiteurs par an, depuis le mois d'octobre 2010 et elle est en cours de diffusion (mai 2011) à l’ensemble des habitants de l’impluvium (action 5.1.).
Sur Vals, les prestataires ont été recrutés pour la réalisation des actions 3.3 et 4.4. concernant (réception attendue au printemps 2011 et inauguration du sentier pédagogique prévue le 3 juillet 2011). Les opérations pilotes de communication (action 5.2.) ont été nombreuses en 2009, se sont ralenties en 2010 le temps de la réalisation des travaux et seront relancées en 2011 à l’occasion de la réception des travaux et de la tenue des actions de sensibilisation.
Sur St-Etienne, le retard pris dans le lancement des actions a été résorbé au premier semestre 2011. Un prestataire a été recruté pour la réalisation du diagnostic « phosphate », la définition d’une méthodologie de monitoring et la cartographie de l’occupation du sol (actions 1.4 + 2.4.). Un prestataire a également été recruté pour la réalisation de l’action 5.3. (sentier pédagogique et plaquette d’information) pour une réception attendue en juin 2011.